Plates-bandes... J’utilise le carton plein de tubes à essais, les tubes de néons foutus, les boîtes à chaussures, les morceaux d’emballages thermoformés, les caisses en plastiques, les chaussettes usées... comme vocable ligoté, emmêlé, empêtré, emplâtré... Je réponds en sculpture à
une certaine forme de vacuité et de nomadisme solitaire : des gestes
et des formes correspondant de fait à ma manière de vivre
au quotidien : pas de voiture, pas d’assistant pour la récupération
ou les bricolages trop techniques. Je trouve une sorte d’ arrangement
avec les moyens du bord, les ready-made et leur résonances : faire
tenir ensemble peu ou prou, les images et les angoisses, le comique et
la désolation. Des « manipulations »
qui frôlent les monstres, les « transgéniques »
et les catastrophes, entre la cuisine (confitures/déconfitures),
le bureau, le jardin, la chambre, la rue et l’atelier, autant |